1. |
PAROLES CREUSES
11:37
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Paroles creuses, tu t'endors sur les mots
Pâle et rose, tu déformes l'écho
Âme morose et vide scénario
Douce psychose, abandonne le bateau
Sombre virtuose, tu manies si bien ton fléau
Paroles creuses, reflet de ta haine et maigre serment
Crache cet oiseau crieur aux ailes de néant
Vole au dessus des mots, et ne le dis à personne tu m'entend?
Paroles creuses, râle silencieux, déserté
Pure errance, discrète, effacée
Encerclée, piégée, blasée tu te prives
Paroles creuses, antre de verre embuée
Rage noire au fond de ton corps qui raisonne
Ineffable boule de suie refoulée
Chambre vide aux parois calfeutrées
Paroles creuses, timide timbre asséché
Murmure écorché, tu hurles
Bourdonne et craque en ton intérieur enroué
Plaintes étouffées ou noirâtre nodule
Qui torpillent dans la sépulcrale bulle
Paroles creuses, sourdes lèvres figées
Voix fluette tel une fibre de verre
Souffre, souffle cet opaque monticule
Niché au plus profond de ton vestibule
Nudité poussée à son comble
Paroles creusées jusqu'à l'entière vérité.
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2. |
FUME OU BOIS
05:09
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Fume ou bois
Éclaires ce toi en toi
Brusque lumière de soi
Barrière de soi et des autres
Tu insultes ton corps
Dans cette matière que tu sens
Fume ou bois
Écoute la terrible luxure
Qui sommeille en toi
Bercée par l'ivresse tu entends
Un peuple qui crie, qui râle
Toujours aussi mécontent
Lourde colère bleue pâle
Flotte, pénétrant ton aura
Fume ou bois
Laisse cette sourde chanson
Prendre possession de toi
Abandonne les autres pour les autres pour une fois
Et rempli ce verre vide comme un verre de soi.
La cire continuera de couler autour de cette même cire.
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3. |
ELLE RIAIT SEULE
05:58
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Absente d'elle même,
Coquille vide à l'écho absent
Visage de cire blême et transparent
Démence démasquée par son autre
Spectatrice d'elle même,
Elle fixe les choses d'un air absent,
Elle rit en marchant et sème,
Autour d'elle, une drôle de cohue
Dédoublée d'elle même,
Elle se suit seule dans la rue,
Elle rit en trébuchant,
Le bruit de ses pas ne résonnent plus
Sortir d'elle même,
Suspicion de folie et miroir inversé,
Barrière, barrières, il n'y en a plus
Barrière, barrières, il n'y en a plus
Consciente d'elle même,
Elle 'entend en écho,
Son propre rire qui raisonne,
Folie réaliste d'un double sensé
Etonnée d'elle même,
Elle e donne en spectacle,
Elle s'observe et s'arrête
Contemple un instant, cette femme qui chantonne
Barrière, barrières il n'y en a plus,
Barrière, barrières il n'y en a plus
Autour d'elle même,
Elle se traverse et bascule
Oscille entre elle même et son autre,
Confusion d'un spectre qui scintille
Fumée d'elle même,
Les ombres se dédoublent,
Visage incertain, habité, transparent
D'une femme qui pleure en riant.
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4. |
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Un jour j'ai vu assise sur le rebord d'une fenêtre,
Une femme aux gants rouges,
Que je surnommerai par la suite,
Melancholia.
Telle une messagère,
Elle semblait annoncer,
Un climat hasardeux,
Brumeux,
Et une terne soleil.
Assise sur le rebord de la fenêtre,
Elle était nue,
Les mains gantées de rouge.
Telle une apparition,
Silencieuse,
Troublante,
Elle sembler me saluer,
Ou même m'inviter.
Le visage pâle,
Et le regard,
Comme suspendu dans les airs.
Elle m'attend.
Depuis je la croise tous les jours,
Durant des années.
Je la salue en retour,
De mes mains nues.
Statue blanche gantée de rouge,
Statue blanche gantée de rouge,
Qui es tu?
Froide comme la pierre,
Tu n'as pas d'expression,
Telle une déesse peinte,
Sur un tableau oublié.
Melancholia,
Mélancholia.
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Chicaloyoh France
Chicaloyoh est le projet d’Alice Dourlen. Débuté en 2011, le projet a évolué suivant le fil des envies et des désirs. Gardant la narration onirique de ses débuts, mais abandonnant la musique folk, Chicaloyoh se tourne de plus en plus vers des ambiances inspirées de ces voyages et de ces songes, minimaliste en ce qu’elle laisse un large espace à l’imagination... ... more
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